PUITS PROVENCAL

(ou puits canadien)

 

 SOMMAIRE

 

 

1. PRINCIPE.. 1

2. DEVELOPPEMENT. 2

3. NOTIONS DE PARAMETRES PHYSIQUES.. 3

4. ECHANGE CONVECTIF AIR/TUBE.. 3

5. THERMIQUE DES SOLS.. 4

·       CAPACITE CALORIFIQUE. 5

·       CONDUCTIVITE THERMIQUE. 5

·       TRANSFERT DE CHALEUR PAR MIGRATION. 6

6. CALCUL D’UN PUITS.. 6

·       POUR LA POSE DES TUYAUX. 9

7. CONCERNANT LE RADON.. 9

8. EXPERIENCE – SOURCE – LIENS.. 10

 

 

1. PRINCIPE

 

Pour commencer, doit-on faire un puits provençal ou un puits canadien ? …

… Et bien la différence fondamentale n’existe pas. C’est exactement le même système. La seule différence que l’on peut souligner c’est à l’utilisation, d’où son appellation.

En effet le « puits provençal » représente son utilisation en été où le puits permet un rafraîchissement de l’air neuf entrant.

En revanche, le « puits canadien » représente son utilisation en hiver où le puits permet un réchauffement de l’air neuf entrant.

 

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Le puits provençal (ou puits canadien) donne la possibilité d’exploiter de façon passive la température du sol afin de pré-chauffer (en hiver) ou rafraîchir (en été) le renouvellement d’air d’une habitation.

Système géothermique dit de surface, le puits provençal capte l'énergie du sol par l'intermédiaire d'un air passant dans un réseau de tuyauterie.

Cette énergie géothermique est l'énergie issue de la chaleur du sous-sol et varie globalement selon :

- la profondeur à laquelle est puisée cette captation

- les saisons, le climat

- la situation géographique

Ces systèmes permettent des économies très importantes notamment en comparaison de la climatisation traditionnelle ou de du chauffage.

 

Le puits provençal n’est pas assez usité aujourd’hui alors que ce système d’échange air/sol est très ancien. Son utilisation pour le préchauffage et le rafraîchissement des bâtiments remonte fort loin dans le temps où les civilisations anciennes, notamment les romains, utilisaient déjà des systèmes hypocaustes.

 

L'engouement récent pour les climatiseurs n'est pas seulement un accroissement des préoccupations en matière de confort, il est aussi symptomatique d'une architecture qui néglige, en partie, les phénomènes climatiques pour se concentrer sur d'autres domaines.

 

Les avis tendent vers une efficacité plutôt destinée à l’habitation individuelle mais il existe cependant des constructions résidentielles et commerciales équipées de puits canadiens, notamment en Suisse.

 

En été le puits permet un rafraîchissement de l’air neuf entrant.

 

En hiver le puits permet un réchauffement de l’air neuf entrant.

 

 

2. DEVELOPPEMENT

 

La température du sol à 2 m de profondeur est d'environ 17° en été et 4° l’hiver. Le puits provençal, climatisation naturelle, est un système se servant de l'inertie thermique du sol et quelle que soit la température extérieure, l’air récupéré en bout de tuyauterie et insufflée dans la maison sera, selon les performances, d’environ 13°C en été et environ 6° en hiver.

 

En été par exemple et toujours en fonction de ses performances, le puits provençal peut faire descendre d'une quinzaine de degrés la température de l'air extérieur et faire descendre la température à l'intérieur de la maison.

 

 

 

Si l’on observe les graphiques ci-dessous pour avoir quelques précisions. Plus on se trouve à une grande profondeur plus on se rapproche d'une température constante de 10°C en moyenne. Plus le système est profond plus il est efficace mais plus le coût du terrassement est élevé !

 

 

 

 

3. NOTIONS DE PARAMETRES PHYSIQUES

 

L'analyse des échangeurs air/sol fait intervenir une série de paramètres physiques à la fois de l'air et du sol, ainsi que le coefficient d'échange thermique à l'interface des deux (échange convectif air/tube).

 

Les propriétés de l'air, et en particulier de l'air humide chargé d'une certaine quantité de vapeur d'eau que l'on exprime généralement « humidité relative » sont connues.

Pour travailler, il existe le diagramme de l’air humide ou diagramme psychrométrique croisant toutes les valeurs. On y trouvera les relations entre humidité relative, pression de vapeur et contenu massique en eau, ainsi que la chaleur massique de l'air humide en fonction de la température etc…

 

 

4. ECHANGE CONVECTIF AIR/TUBE

 

Un des paramètres fondamentaux des échangeurs air/sol est le coefficient d'échange convectif entre le flux d'air et le tube. Il reflète, de façon macroscopique, les échanges thermiques qui ont lieu entre le gros du flux et la couche limite qui se développe à la surface du tube. De façon générale, ce coefficient dépend tant de la géométrie du problème étudié que de facteurs intrinsèques au fluide (tels la viscosité, la densité ou la conductivité thermique), ou au tube (tel la rugosité), ouvrant la porte à une myriade de cas de figure différents.

Dans les études, par réduction appropriée des grandeurs en jeu, on ramene les problèmes convectifs à une série de cas standards, que l'on peut traiter à partir de lois physiques fondamentales.

 

température Ta [K]

conductivité la [W/K.m]

viscosité ga [m2/s]

200

18.1 10-3

7.59 10-6

250

22.3 10-3

11.44 10-6

300

26.3 10-3

15.89 10-6

 

 

Coefficient d'échange convectif de l'air en fonction de la vitesse, à 10°C, pour un tube cylindrique et une lame

Tube cylindrique

Lame d'air

 

 

Echange convectif pour tube cylindrique

rayon [cm]

 

5

10

15

20

25

30

diamètre [cm]

 

10

20

30

40

50

60

section [m2]

 

0.008

0.031

0.071

0.126

0.196

0.283

échange convectif [W/K.m2] 1)

à 0°C

3.4v + 2.7

2.9v + 2.5

2.7v + 2.4

2.6v + 2.3

2.4v + 2.2

2.4v + 2.1

 

à 10°C

3.2v + 2.5

2.8v + 2.4

2.6v + 2.3

2.4v + 2.2

2.3v + 2.1

2.2v + 2.0

 

à 20°C

3.0v + 2.4

2.6v + 2.3

2.4v + 2.1

2.3v + 2.0

2.2v + 2.0

2.1v + 1.9

 

à 30°C

2.9v + 2.3

2.5v + 2.1

2.3v + 2.0

2.2v + 1.9

2.1v + 1.9

2.0v + 1.8

1) v en m/s

 

Echange convectif pour lame d'air

épaisseur [cm]

 

0.5

1

2

5

10

20

diamètre équivalent [cm] 2)

 

1

2

4

10

18

33

section [m2 par m de large]

 

0.005

0.010

0.020

0.050

0.100

0.200

échange convectif [W/K.m2] 1)

à 0°C

5.3v + 0.4

4.6v + 2.1

4.1v + 2.6

3.4v + 2.7

3.0v + 2.6

2.7v + 2.4

 

à 10°C

5.1v + 0.2

4.4v + 1.8

3.8v + 2.5

3.2v + 2.5

2.8v + 2.4

2.5v + 2.2

 

à 20°C

4.8v +0.0

4.2v + 1.6

3.7v + 2.3

3.1v + 2.4

2.7v + 2.3

2.4v + 2.1

 

à 30°C

4.6v - 0.2

4.0v + 1.5

3.5v + 2.1

2.9v + 2.3

2.6v + 2.2

2.3v + 2.0

1) v en m/s, 2) largeur de lame : 1m

 

 

5. THERMIQUE DES SOLS

 

On trouvera les coefficients de conductivité thermique et capacité calorifique ainsi que la masse volumique de la plupart des matériaux de construction homogène dans des tables [GRES, 1985] ou directement intégrés dans des logiciels d'énergétique du bâtiment.

 

·        CAPACITE CALORIFIQUE

La capacité thermique cs d'un sol s'exprime par une moyenne pondérée des capacités calorifiques respectives de ses constituants (minéraux, matière organique, air, eau) :

 

ci, ri, ci représentent respectivement la teneur (en m3/m3 total), la masse volumique et la capacité calorifique d'un des constituants.

 

Ainsi, comme l'eau et la matière organique se distinguent par une capacité calorifique supérieure à celle des éléments minéraux (tableau ci-dessous) un sol humide emmagasinera mieux la chaleur qu'un sol sec, effet parfois utilisé pour accroître la performance d'échangeurs air/sol.

 

Propriétés thermiques des principaux constituants d'un sol

matière

masse volumique r, kg/m3

cap. calorifique c, kJ/K.kg

cap. calor. vol. rc, MJ/K.m3

conductivité l, W/K.m

minéraux (moyenne)

2.65 103

0.80

2.10

2.90

matière organique

1.30 103

1.90

2.47

0.25

eau

1.00 103

4.20

4.20

0.585

glace

0.92 103

2.10

1.93

2.20

air

1.25 103

1.00

1.25

0.023

 

Le réchauffement printanier d'un sol sera d'autant plus lent que sa teneur en eau et sa teneur en matière organique seront élevées. Par ailleurs, pour un sol sec, ce réchauffement sera d'autant plus rapide que sa porosité est grande. Ces quelques considérations soulignent l'intérêt d'un drainage efficace à la sortie de l'hiver, un réchauffement accéléré du sol permettant en effet un démarrage plus précoce des cultures et allongeant d'autant la période végétative, ce qui favorise le développement des plantes.

 

·        CONDUCTIVITE THERMIQUE

La conductivité thermique d'un sol dépend non seulement de sa composition (teneur en matières minérales et organiques, dont on trouve les coefficients de conductivité dans le tableau ci-dessus, mais également de l'arrangement et de la forme de ses particules constitutives, des liaisons entre ces particules (ponts d'eau), ainsi que de sa teneur en air (faiblement conducteur).

Le sol apparaît ainsi comme conducteur de chaleur d'autant meilleur qu'il est humide (tableau ci-dessous).

 

On remarque une nette différence de conductivité thermique entre le sable et le limon.

 

Conductivité thermique de quelques sols en fonction de la teneur en eau

 

 

·        TRANSFERT DE CHALEUR PAR MIGRATION

En principe, la conductivité thermique varie dans l'espace et dans le temps, notamment en fonction des variations de teneur en eau par migration, celle ci ayant alors pour conséquence d'accélérer encore le transfert de chaleur par effet convectif.

 

En hiver: L'objectif est de réchauffer l'air avant qu'il n'entre dans la maison. Pour obtenir le maximum d'échange thermique l'air devra circuler à une vitesse de 1 m/s environ.

 

En été: L'objectif est de rafraîchir au maximum la maison en cas de forte chaleur. La maison bioclimatique a été conçue pour gérer au maximum l'apport passif du soleil par les baies vitrées et donc de créer des zones ombragées pour éviter un apport calorifique important en journée (store extérieur, plantation au sud, …). Le puits canadien ne vient qu'en complément à toutes ces mesures. Pour obtenir le maximum d'efficacité, le débit de l'air devra être plus important pour renouveler l'ensemble de l'air de la maison toutes les 2 heures.

 

En intersaison: La température de confort est comprise entre 18 et 22° et le système sera déconnecté en cas de besoin par un by-pass pour ne pas rafraîchir la maison alors que la température extérieure est proche de la température de confort.

 

Contrairement au préchauffage, répondant 24 heures sur 24 à un besoin, dans le cas du rafraîchissement en été il est important de bien situer les apports potentiels de froid selon leur période de disponibilité. Ceci afin de sur-ventiler l’intérieur du bâti avec efficacité.

 

 

6. CALCUL D’UN PUITS

 

Le calcul d'un puits provençal est fonction de plusieurs paramètres.

- Le volume de la maison

- Le débit nécessaire en hiver et en été

- Le choix de la ventilation de la maison (VMC, aération naturelle, …)

- L'architecture (bioclimatique, matériaux, isolation, serre, …)

- La nature du sol (sablonneux, argileux, nappe phréatique,…)

- La place disponible pour l'enfouissement du tuyau

- La localisation géographique

- et le budget !

VENTILATION - TUYAUTERIE - POSE

Toute habitation doit être équipée d’une ventilation mécanique pour le renouvellement d’air (VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée). Tout rejet d'air vicié à l'extérieur implique le remplacement de cet air par de l'air venant de l'extérieur. En hiver l’air neuf pris directement de l’extérieur a des chances d’être très froid. Cet air froid extérieur se réchauffant dans les tuyaux (qui devient partiellement plus sec) arrive dans la maison à 6° et vous ne dépensez de l'énergie que pour le réchauffer à 19°.

 

En été, lorsqu'il fait chaud et humide à l'extérieur, l'air chaud saturé en humidité condensera dans la gaine pour venir ensuite rafraîchir la maison. Penser à évacuer les condensas.

 

La ventilation peut être conçue de différente manière et selon le système choisi, il peut y avoir des ouvertures d’entrée ou de sortie d’air. Ces ouvertures sont des ponts thermiques de choix. Or une VMC double flux, plus onéreuse à l’achat il faut le dire, permet d’avoir des menuiseries sans ouverture et si l’on couple cette VMC avec un échangeur thermique, nous avons un système particulièrement efficace.

Utiliser l'inertie thermique du sol pour pré-traiter l'air ventilant les bâtiments est une démarche environnementale mais aussi à un attrait budgétaire à l’exploitation comme nous l’avons vu ci-dessus.

 

Pour faire circuler l'air dans un tuyau enterré à 2m de profondeur, le flux est entretenu par un ventilateur dans les cas les plus simples ou par le système de ventilation lui-même.

Eviter un diamètre trop grand pour les tuyaux afin de faciliter les échanges thermiques sur les parois (20 cm de diamètre).  Un diamètre trop grand crée une zone centrale d’air non traitée qui reste froide en hiver et chaude en été. Ceci affaibli les échanges thermiques à l’intérieur du puits et baisse considérablement son efficacité.

Le dimensionnement d'un puits provençal doit se faire avec la conception de la ventilation de la maison. Ceci permet un coût d'installation moindre.

 

 

Image:Puits-canadien-ensemble.png

 

Exemple avec un principe du puits provençal

combiné avec une ventilation mécanique contrôlée

à récupération de chaleur double flux.

 

 

La partie active des tuyaux enterrés ne sera pas placée sous la maison ni le long des fondations sous peine d'un "pompage" de la chaleur de la maison avec un effet totalement négatif.

 

Pour la qualité de l'air et éviter les pollutions du système, odeurs, humidité, bactéries etc..., placez l'entrée d’air extérieure à une hauteur suffisante (minimum 1m) afin de ne pas aspirer les poussières.

Placez cette entrée d’air loin de sources de pollution comme la route, emplacement de poubelle, compostage, ou plant floral (insectes, engrais ou autre) etc… Pensez aux vents dominants et s’il n’y a pas une usine quelconque ou source de pollution entre les vents dominants et votre entrée d’air.

Utilisez pour l'entrée d’air du puits provençal un matériau faiblement émissif de vapeur ou d’odeur (aluminium, tôle en acier galvanisé, etc.) mais attention à l’énergie grise car l’acier galva n’est pas très bon dans ce domaine !

Protégez l'entrée à l'aide d'une grille fine pour éviter toute intrusion de rongeur ou d’insectes.

Si vous optez pour un filtre (2-5 mm) penser à l'entretien régulier de ce dernier (faites-vous un plan d’entretien selon les saisons en fonction de votre expérience que vous allez cumuler).

La pratique veut que la filtration soit de plus en plus fine depuis l'extérieur vers l'intérieur.

L'entrée doit être accessible pour le nettoyage et avant la première mise en route nettoyez le tuyau. Contrôlez l'écoulement d'eau.

 

 

Type de tuyaux :

 

PVC: Le moins cher, pas très écologique. Peut 'éventuellement' dégager des vapeurs nocives dues au mode de fabrication. Pas d'étude connue à ce jour dans le cadre du puits canadien.

 

Polyéthylène (PE): Le plus « écologique », mais assez cher.

 

Il y a l’inox aussi mais attention au coût ! Puis du côté impact écologique au niveau de l’énergie grise, il semble que cela laisse à désirer.

 

Tuyaux annelés de protection de câbles électriques (TPC): Très bon marché pour des petits diamètres. Annelé à l'extérieur mais lisse à l'intérieur. Ils peuvent être posés en parallèle.

 

Tuyaux de béton : Utilisé pour des diamètres supérieurs à 300mm. Etanchéité difficile dans les cas de raccords. L'échange thermique est moins important (sous réserve attention au débit d'air car dans une certaine mesure le béton émet du radon).

 

Le tuyau doit avoir une stabilité suffisante pour supporter l'enfouissement dans le sol.

On a vu plus haut l’échange de température dans le sol (limon). Pour faciliter cet échange et amoindrir les mouvements du sol, il conviendrait de prévoir une couche de sable enrobant les tuyaux. Le sable ayant un meilleur coefficient de transmission de chaleur que le limon.

 

L'étanchéité du réseau de tuyaux est également importante pour éviter l'infiltration des eaux souterraines et la propagation de bactéries.

Veiller particulièrement aux raccords entre les différents tuyaux et privilégiez des raccords à joints à lèvres types assainissement.

Ne pas coller les raccords pour éviter le risque de rupture lors du remblai et surtout le risque de dégagement de vapeur nocive due aux colles.

Le matériau utilisé ne doit pas dégager de vapeur nocive comme cela peut être le cas du PVC par exemple lorsqu'il est soumis à des températures élevées (>30°).

 

Le tuyau doit surtout être lisse à l'intérieur pour éviter tous dépôts de matières dans les éventuelles cannelures intérieures.

Pour l'extérieur privilégier les tuyaux annelés pour augmenter l'échange thermique entre le sol et le tuyau. Mais attention aux cannelures extérieures car s’il se forme une couche ou poche d’air à la surface extérieure du tuyau, l’échange thermique se fera mais de façon très médiocre voire nulle !

Donc à réfléchir sur le risque en fonction de la nature du sol.

 

 

info extérieure :

La surface intérieure lisse diminue les pertes de charges, ne crée pas d’adhérence superficielle du flux afin d’atteindre un régime laminaire.

Sur cette notion : A moins d'avoir de petits diamètres et de petites vitesses le régime d'écoulement dans un tuyau n'est pas laminaire. Cela n'est pas souhaité dans le cas des puits canadiens. Un bon moyen de s'en rendre compte est de calculer le nombre de Reynolds (nombre qui permet de caractériser le régime d'écoulement). Il est important de savoir que les transferts thermiques sont plus élevés avec un écoulement turbulent qu'avec un écoulement laminaire. En outre les pertes de charges en régime laminaire ne sont pas nécessairement plus faibles qu'en régime turbulent.

 

Dans les régions sans Radon, avec des périodes de gel pas très intense, ce qui est le cas de la Provence, les tuyaux pourraient être en terre cuite, comme par le passé. Il se produit alors un échange entre le tuyau et l'air circulant qui rééquilibre l'hygrométrie de l'air.

 

Les sols rocheux ont une plus grande efficacité thermique mais les difficultés de mise en œuvre apparaissent.

Il faut aussi savoir que le sol au dessus des puits reste froid plus longtemps au printemps, et que la zone ne doit pas être utilisée comme jardin de primeur.

 

L’évacuation des condensats est un problème qu’il faut traiter, singulièrement l'été car l'air se refroidi et l'eau se condense dans les tuyaux.

 

Pour l’évacuation, la pente du réseau doit être de 2% en général.

 

Direction de la pente :

Pente dirigée vers l’extérieure afin d’avoir l’évacuation hors habitat ?

ou

Pente dans le sens de l'aspiration pour l'évacuation des condensats, ce qui fait que la récupération des condensats se fait dans la maison ?

 

Dans le schéma ci-dessous :

Le système 1 permet une étanchéité depuis l'entrée de l'air jusqu'au système de ventilation.

 

Image:Puits-canadien-siphon.png

 

Cette solution semble être à privilégier dans les régions à fortes concentrations de gaz radon dans le sol ou si votre sol est très humide (sources, nappes souterraines,...).  Mais on ne démontre pas pourquoi car on peut croire suivant le schéma que le radon entre dans la maison !!!

 

Dans le cas d'une maison sans cave (N°2), les condensats peuvent être récoltés dans un regard placé au niveau du point bas. Ce regard permettra également d'inspecter visuellement le tuyau pour y déceler d’éventuels problèmes.

 

La solution N°3 pour une maison sans cave est de placer un tuyau plus profond sur un lit de cailloux pour permettre l'infiltration des condensats dans le sol.

 

Détail du siphon : Le passage de l'air va avoir tendance à assécher le siphon. Un système simple consiste à placer un tuyau dans un récipient rempli d'eau. Une contenance suffisante en fonction du débit va éviter que le siphon ne se dessèche. L'excédent peut être évacué dans un écoulement des eaux usées. Attention à placer un deuxième siphon dans ce cas pour éviter d'aspirer des mauvaises odeurs.

 

·        POUR LA POSE DES TUYAUX

Toutes les configurations sont envisageables, mais il faut garder à l'esprit que moins il y aura de coudes, moins grande seront les pertes de charge et de ce fait la puissance du ventilateur sera également réduite.

Lors de la conception évitez coudes et angles. Préférer deux coudes de 45° au lieu d’un de 90°.

 

La pose du tuyau s'effectuera en fonction de la configuration du terrain.

 

Gardez une distance suffisante entre les différents tuyaux. (Min 0.8 m)

 

Info :

Les tuyaux coûtent suivant les modèles entre 150 et 600 euros environ pour les 30m.

Le coût d’une VMC suivant les marques et modèles va de 500 à 2000 euros pour une double flux.

 

 

7. CONCERNANT LE RADON

 

Le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle. Il provient de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Il est présent partout à la surface de la planète et provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction.

 

La figure ci-dessous est le résultat du bilan de 1982 à 2000 de la campagne nationale de mesure du radon. Elle montre les activités volumiques du radon dans les habitations et la mesure de la radioactivité naturelle dans les départements français.

 

Nombre de départements mesurés : 96

Nombre de mesures : 12641

Moyenne arithmétique nationale brute : 90 Bq.m-3

Moyenne arithmétique pondérée par la population de chaque département : 68 Bq.m-3

 

* 1 Becquerel (Bq) = 1 désintégration par seconde

 

Source : IRSN /DPHD-SEGR-LEADS : Bilan du 01 Janvier 2000

 

 

Le radon est un polluant. Il peut s'accumuler dans les maisons. C'est un facteur de risque du cancer du poumon. Une bonne aération diminue la quantité de radon dans la maison.

 

Le radon peut s'accumuler dans les espaces clos, et notamment dans les maisons.

 

Les moyens pour diminuer les concentrations de radon dans les maisons sont simples : aérer et ventiler les maisons, les sous-sols et les vides sanitaires. Améliorer l'étanchéité des murs et des planchers.

 

Dans les 31 départements les plus concernés, les autorités locales doivent faire procéder à un dépistage de ce gaz radioactif dans certains lieux ouverts au public pour des séjours prolongés (en particulier, les établissements d'enseignement et les établissements sanitaires et sociaux). Allier, Ariège, Hautes-Alpes, Ardèche, Aveyron, Calvados, Cantal, Corrèze, Corse du Sud, Haute-Corse, Côtes-d'Armor, Creuse, Doubs, Finistère, Indre, Loire, Haute-Loire, Lozère, Haute-Marne, Morbihan, Nièvre, Puy-de-Dôme, Hautes-Pyrénées, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Haute-Saône, Deux-Sèvres, Haute-Vienne, Vosges, Territoire de Belfort

 

Le Radon peut être insufflé dans la maison à l'aide du puits provençal si le tuyau, apportant l'air depuis l'extérieur, n'est pas étanche. Il faut éviter les raccords tant que l’on peut. Une attention particulière doit être portée à l'enrobage du tuyau avec de la terre pour éviter les cavités ou le Radon pourrait se loger. Les cavités empêchent aussi l’échange thermique.

 

Image:Puits-canadien-radon-pose-conduit.png

 

En cas de présence d'une forte concentration de Radon dans le sol, seule une solution étanche sera envisageable.

 

Par mesure de précaution, effectuez une mesure de Radon sur plusieurs semaines dans la maison à l'aide d'un dosimètre qui sera analysé par un labo (20-40 €).

 

 

8. EXPERIENCE – SOURCE (texte et image) – LIENS

 

Informations, source et forum

 

http://www.batirbio.org/html/modules.php?name=News&file=article&sid=32

http://fr.ekopedia.org/Puits_canadien

http://www.canada-clim.com/rubrique.php3?id_rubrique=9

http://www.paul-lueftung.de (site d’un fabricant allemand)

http://www.fiabitat.com/puits-canadien.php (Fiabitat Concept : bureau d’étude)

http://www.izuba.fr (IZUBA - Etudes thermiques et téléchargement de logiciel en démo)

http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2002/HollmullerP/these.html (Thèse très intéressante sur les échangeurs d'air géothermique dont le puits provençal)

http://www.irsn.fr Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN),

 

 

Expériences et constructions

 

http://maisoncontemporaine.net/index.php?cible=puitcanadien.htm&titre=Le+puit+canadien&rubrique=5

http://www.euronto.com/gredyco/phenomenes/puits_proven%E7al.htm

 

Site de l’Université de Siegen (Allemagne) dédiée en partie à la physique de bâtiment et de l'énergie solaire. Téléchargement de logiciel (gratuit en démo).

http://nesa1.uni-siegen.de

 

Pour le calcul de puits provençal :

GAEA http://nesa1.uni-siegen.de/softlab/gaea1_e.htm

 

 

fin