PUITS PROVENCAL
(ou puits
canadien)
SOMMAIRE |
3. NOTIONS DE PARAMETRES PHYSIQUES |
Pour commencer, doit-on faire un puits provençal ou
un puits canadien ? …
… Et bien la différence fondamentale n’existe pas.
C’est exactement le même système. La seule différence que l’on peut souligner
c’est à l’utilisation, d’où son appellation.
En effet le « puits provençal » représente
son utilisation en été où le puits permet un rafraîchissement de l’air neuf
entrant.
En revanche, le « puits canadien »
représente son utilisation en hiver où le puits permet un réchauffement de
l’air neuf entrant.
=====================
Le puits provençal (ou puits canadien) donne la
possibilité d’exploiter de façon passive la température du sol afin de
pré-chauffer (en hiver) ou rafraîchir (en été) le renouvellement d’air d’une
habitation.
Système géothermique dit de surface, le puits
provençal capte l'énergie du sol par l'intermédiaire d'un air passant dans un réseau
de tuyauterie.
Cette énergie géothermique est l'énergie issue de la
chaleur du sous-sol et varie globalement selon :
- la profondeur à laquelle est puisée cette captation
- les saisons, le climat
- la situation géographique
Ces systèmes permettent des économies très
importantes notamment en comparaison de la climatisation traditionnelle ou de
du chauffage.
Le
puits provençal n’est pas assez usité aujourd’hui alors que ce système
d’échange air/sol est très ancien. Son utilisation pour le préchauffage et le
rafraîchissement des bâtiments remonte fort loin dans le temps où les
civilisations anciennes, notamment les romains, utilisaient déjà des systèmes
hypocaustes.
L'engouement
récent pour les climatiseurs n'est pas seulement un accroissement des préoccupations
en matière de confort, il est aussi symptomatique d'une architecture qui
néglige, en partie, les phénomènes climatiques pour se concentrer sur d'autres
domaines.
Les avis tendent vers une efficacité plutôt destinée
à l’habitation individuelle mais il existe cependant des constructions
résidentielles et commerciales équipées de puits canadiens, notamment en
Suisse.
En été le puits permet un
rafraîchissement de l’air neuf entrant.
En hiver le puits permet un
réchauffement de l’air neuf entrant.
La
température du sol à 2 m de profondeur est d'environ 17° en été et 4° l’hiver.
Le puits provençal, climatisation naturelle, est un système se servant de
l'inertie thermique du sol et quelle que soit la température extérieure, l’air
récupéré en bout de tuyauterie et insufflée dans la maison sera, selon les
performances, d’environ 13°C en été et environ 6° en hiver.
En
été par exemple et toujours en fonction de ses performances, le puits provençal
peut faire descendre d'une quinzaine de degrés la température de l'air
extérieur et faire descendre la température à l'intérieur de la maison.
Si
l’on observe les graphiques ci-dessous pour avoir quelques précisions. Plus on
se trouve à une grande profondeur plus on se rapproche d'une température
constante de 10°C en moyenne. Plus le système est profond plus il est efficace
mais plus le coût du terrassement est élevé !
L'analyse des échangeurs air/sol fait intervenir une série de
paramètres physiques à la fois de l'air et du sol, ainsi que le coefficient
d'échange thermique à l'interface des deux (échange convectif air/tube).
Les propriétés de l'air, et en particulier de l'air humide chargé
d'une certaine quantité de vapeur d'eau que l'on exprime généralement
« humidité relative » sont connues.
Pour travailler, il existe le diagramme de l’air humide ou
diagramme psychrométrique croisant toutes les valeurs. On y trouvera les
relations entre humidité relative, pression de vapeur et contenu massique en
eau, ainsi que la chaleur massique de l'air humide en fonction de la
température etc…
Un des paramètres fondamentaux des échangeurs air/sol est le
coefficient d'échange convectif entre le flux d'air et le tube. Il reflète, de
façon macroscopique, les échanges thermiques qui ont lieu entre le gros du flux
et la couche limite qui se développe à la surface du tube. De façon générale,
ce coefficient dépend tant de la géométrie du problème étudié que de facteurs
intrinsèques au fluide (tels la viscosité, la densité ou la conductivité
thermique), ou au tube (tel la rugosité), ouvrant la porte à une myriade de cas
de figure différents.
Dans les études, par réduction appropriée des grandeurs en jeu, on
ramene les problèmes convectifs à une série de cas standards, que l'on peut
traiter à partir de lois physiques fondamentales.
température Ta [K] |
conductivité la
[W/K.m] |
viscosité ga [m2/s] |
200 |
18.1 10-3 |
7.59 10-6 |
250 |
22.3 10-3 |
11.44 10-6 |
300 |
26.3 10-3 |
15.89 10-6 |
Coefficient d'échange convectif de l'air en fonction de la
vitesse, à 10°C, pour un tube cylindrique et une lame |
|
Tube cylindrique |
Lame d'air |
|
|
|
|
Echange convectif pour tube cylindrique |
|||||||
rayon [cm] |
|
5 |
10 |
15 |
20 |
25 |
30 |
diamètre [cm] |
|
10 |
20 |
30 |
40 |
50 |
60 |
section [m2] |
|
0.008 |
0.031 |
0.071 |
0.126 |
0.196 |
0.283 |
échange convectif [W/K.m2] 1) |
à 0°C |
3.4v + 2.7 |
2.9v + 2.5 |
2.7v + 2.4 |
2.6v + 2.3 |
2.4v + 2.2 |
2.4v + 2.1 |
|
à 10°C |
3.2v + 2.5 |
2.8v + 2.4 |
2.6v + 2.3 |
2.4v + 2.2 |
2.3v + 2.1 |
2.2v + 2.0 |
|
à 20°C |
3.0v + 2.4 |
2.6v + 2.3 |
2.4v + 2.1 |
2.3v + 2.0 |
2.2v + 2.0 |
2.1v + 1.9 |
|
à 30°C |
2.9v + 2.3 |
2.5v + 2.1 |
2.3v + 2.0 |
2.2v + 1.9 |
2.1v + 1.9 |
2.0v + 1.8 |
1) v en m/s |
Echange convectif pour lame d'air |
|||||||
épaisseur [cm] |
|
0.5 |
1 |
2 |
5 |
10 |
20 |
diamètre équivalent [cm] 2) |
|
1 |
2 |
4 |
10 |
18 |
33 |
section [m2 par m de large] |
|
0.005 |
0.010 |
0.020 |
0.050 |
0.100 |
0.200 |
échange convectif [W/K.m2] 1) |
à 0°C |
5.3v + 0.4 |
4.6v + 2.1 |
4.1v + 2.6 |
3.4v + 2.7 |
3.0v + 2.6 |
2.7v + 2.4 |
|
à 10°C |
5.1v + 0.2 |
4.4v + 1.8 |
3.8v + 2.5 |
3.2v + 2.5 |
2.8v + 2.4 |
2.5v + 2.2 |
|
à 20°C |
4.8v +0.0 |
4.2v + 1.6 |
3.7v + 2.3 |
3.1v + 2.4 |
2.7v + 2.3 |
2.4v + 2.1 |
|
à 30°C |
4.6v - 0.2 |
4.0v + 1.5 |
3.5v + 2.1 |
2.9v + 2.3 |
2.6v + 2.2 |
2.3v + 2.0 |
1) v en m/s, 2) largeur de lame : 1m |
On trouvera les coefficients de conductivité thermique et capacité
calorifique ainsi que la masse volumique de la plupart des matériaux de
construction homogène dans des tables [GRES, 1985] ou directement intégrés dans
des logiciels d'énergétique du bâtiment.
La capacité thermique cs d'un sol s'exprime
par une moyenne pondérée des capacités calorifiques respectives de ses
constituants (minéraux, matière organique, air, eau) :
où ci, ri, ci
représentent respectivement la teneur (en m3/m3 total),
la masse volumique et la capacité calorifique d'un des constituants.
Ainsi, comme l'eau et la matière organique se distinguent par une
capacité calorifique supérieure à celle des éléments minéraux (tableau
ci-dessous) un sol humide emmagasinera mieux la chaleur qu'un sol sec, effet
parfois utilisé pour accroître la performance d'échangeurs air/sol.
Propriétés thermiques des principaux constituants d'un sol |
||||
matière |
masse volumique r, kg/m3 |
cap. calorifique c, kJ/K.kg |
cap. calor. vol. rc, MJ/K.m3 |
conductivité l, W/K.m |
minéraux (moyenne) |
2.65 103 |
0.80 |
2.10 |
2.90 |
matière organique |
1.30 103 |
1.90 |
2.47 |
0.25 |
eau |
1.00 103 |
4.20 |
4.20 |
0.585 |
glace |
0.92 103 |
2.10 |
1.93 |
2.20 |
air |
1.25 103 |
1.00 |
1.25 |
0.023 |
Le réchauffement printanier d'un sol sera d'autant plus lent que sa teneur en eau et sa teneur en matière organique seront élevées. Par ailleurs, pour un sol sec, ce réchauffement sera d'autant plus rapide que sa porosité est grande. Ces quelques considérations soulignent l'intérêt d'un drainage efficace à la sortie de l'hiver, un réchauffement accéléré du sol permettant en effet un démarrage plus précoce des cultures et allongeant d'autant la période végétative, ce qui favorise le développement des plantes.
La conductivité thermique d'un sol dépend non seulement de sa
composition (teneur en matières minérales et organiques, dont on trouve les
coefficients de conductivité dans le tableau ci-dessus, mais également de
l'arrangement et de la forme de ses particules constitutives, des liaisons
entre ces particules (ponts d'eau), ainsi que de sa teneur en air (faiblement
conducteur).
Le sol apparaît ainsi comme conducteur de chaleur d'autant
meilleur qu'il est humide (tableau ci-dessous).
On remarque une nette différence de conductivité thermique entre
le sable et le limon.
Conductivité thermique de quelques sols en fonction de la teneur en eau
En principe, la conductivité thermique varie dans l'espace et dans
le temps, notamment en fonction des variations de teneur en eau par migration,
celle ci ayant alors pour conséquence d'accélérer encore le transfert de
chaleur par effet convectif.
En
hiver: L'objectif est de réchauffer l'air avant qu'il n'entre dans la maison.
Pour obtenir le maximum d'échange thermique l'air devra circuler à une vitesse
de 1 m/s environ.
En
été: L'objectif est de rafraîchir au maximum la maison en cas de forte chaleur.
La maison bioclimatique a été conçue pour gérer au maximum l'apport passif du
soleil par les baies vitrées et donc de créer des zones ombragées pour éviter
un apport calorifique important en journée (store extérieur, plantation au sud,
…). Le puits canadien ne vient qu'en complément à toutes ces mesures. Pour
obtenir le maximum d'efficacité, le débit de l'air devra être plus important
pour renouveler l'ensemble de l'air de la maison toutes les 2 heures.
En
intersaison: La température de confort est comprise entre 18 et 22° et le
système sera déconnecté en cas de besoin par un by-pass pour ne pas rafraîchir
la maison alors que la température extérieure est proche de la température de
confort.
Contrairement
au préchauffage, répondant 24 heures sur 24 à un besoin, dans le cas du
rafraîchissement en été il est important de bien situer les apports potentiels
de froid selon leur période de disponibilité. Ceci afin de sur-ventiler
l’intérieur du bâti avec efficacité.
Le
calcul d'un puits provençal est fonction de plusieurs paramètres.
-
Le volume de la maison
-
Le débit nécessaire en hiver et en été
-
Le choix de la ventilation de la maison (VMC, aération naturelle, …)
-
L'architecture (bioclimatique, matériaux, isolation, serre, …)
-
La nature du sol (sablonneux, argileux, nappe phréatique,…)
-
La place disponible pour l'enfouissement du tuyau
-
La localisation géographique
-
et le budget !
VENTILATION - TUYAUTERIE - POSE
Toute
habitation doit être équipée d’une ventilation mécanique pour le renouvellement
d’air (VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée). Tout rejet d'air vicié à
l'extérieur implique le remplacement de cet air par de l'air venant de
l'extérieur. En hiver l’air neuf pris directement de l’extérieur a des chances
d’être très froid. Cet air froid extérieur se réchauffant dans les tuyaux (qui
devient partiellement plus sec) arrive dans la maison à 6° et vous ne dépensez
de l'énergie que pour le réchauffer à 19°.
En
été, lorsqu'il fait chaud et humide à l'extérieur, l'air chaud saturé en
humidité condensera dans la gaine pour venir ensuite rafraîchir la maison.
Penser à évacuer les condensas.
La
ventilation peut être conçue de différente manière et selon le système choisi,
il peut y avoir des ouvertures d’entrée ou de sortie d’air. Ces ouvertures sont
des ponts thermiques de choix. Or une VMC double flux, plus onéreuse à l’achat
il faut le dire, permet d’avoir des menuiseries sans ouverture et si l’on
couple cette VMC avec un échangeur thermique, nous avons un système
particulièrement efficace.
Utiliser
l'inertie thermique du sol pour pré-traiter l'air ventilant les bâtiments est
une démarche environnementale mais aussi à un attrait budgétaire à
l’exploitation comme nous l’avons vu ci-dessus.
Pour
faire circuler l'air dans un tuyau enterré à 2m de profondeur, le flux est
entretenu par un ventilateur dans les cas les plus simples ou par le système de
ventilation lui-même.
Eviter
un diamètre trop grand pour les tuyaux afin de faciliter les échanges
thermiques sur les parois (20 cm de diamètre).
Un diamètre trop grand crée une zone centrale d’air non traitée qui
reste froide en hiver et chaude en été. Ceci affaibli les échanges thermiques à
l’intérieur du puits et baisse considérablement son efficacité.
Le
dimensionnement d'un puits provençal doit se faire avec la conception de la
ventilation de la maison. Ceci permet un coût d'installation moindre.
Exemple
avec un principe du puits provençal
combiné
avec une ventilation mécanique contrôlée
à
récupération de chaleur double flux.
La
partie active des tuyaux enterrés ne sera pas placée sous la maison ni le long
des fondations sous peine d'un "pompage" de la chaleur de la maison
avec un effet totalement négatif.
Pour
la qualité de l'air et éviter les pollutions du système, odeurs, humidité,
bactéries etc..., placez l'entrée d’air extérieure à une hauteur suffisante
(minimum 1m) afin de ne pas aspirer les poussières.
Placez
cette entrée d’air loin de sources de pollution comme la route, emplacement de
poubelle, compostage, ou plant floral (insectes, engrais ou autre) etc… Pensez
aux vents dominants et s’il n’y a pas une usine quelconque ou source de
pollution entre les vents dominants et votre entrée d’air.
Utilisez
pour l'entrée d’air du puits provençal un matériau faiblement émissif de vapeur
ou d’odeur (aluminium, tôle en acier galvanisé, etc.) mais attention à
l’énergie grise car l’acier galva n’est pas très bon dans ce domaine !
Protégez
l'entrée à l'aide d'une grille fine pour éviter toute intrusion de rongeur ou
d’insectes.
Si
vous optez pour un filtre (2-5 mm) penser à l'entretien régulier de ce dernier
(faites-vous un plan d’entretien selon les saisons en fonction de votre
expérience que vous allez cumuler).
La
pratique veut que la filtration soit de plus en plus fine depuis l'extérieur
vers l'intérieur.
L'entrée
doit être accessible pour le nettoyage et avant la première mise en route
nettoyez le tuyau. Contrôlez l'écoulement d'eau.
Type
de tuyaux :
PVC:
Le moins cher, pas très écologique. Peut 'éventuellement' dégager des vapeurs
nocives dues au mode de fabrication. Pas d'étude connue à ce jour dans le cadre
du puits canadien.
Polyéthylène
(PE): Le plus « écologique », mais assez cher.
Il
y a l’inox aussi mais attention au coût ! Puis du côté impact écologique
au niveau de l’énergie grise, il semble que cela laisse à désirer.
Tuyaux
annelés de protection de câbles électriques (TPC): Très bon marché pour des petits
diamètres. Annelé à l'extérieur mais lisse à l'intérieur. Ils peuvent être
posés en parallèle.
Tuyaux
de béton : Utilisé pour des diamètres supérieurs à 300mm. Etanchéité difficile
dans les cas de raccords. L'échange thermique est moins important (sous réserve
attention au débit d'air car dans une certaine mesure le béton émet du radon).
Le
tuyau doit avoir une stabilité suffisante pour supporter l'enfouissement dans
le sol.
On
a vu plus haut l’échange de température dans le sol (limon). Pour faciliter cet
échange et amoindrir les mouvements du sol, il conviendrait de prévoir une
couche de sable enrobant les tuyaux. Le sable ayant un meilleur coefficient de
transmission de chaleur que le limon.
L'étanchéité
du réseau de tuyaux est également importante pour éviter l'infiltration des
eaux souterraines et la propagation de bactéries.
Veiller
particulièrement aux raccords entre les différents tuyaux et privilégiez des
raccords à joints à lèvres types assainissement.
Ne
pas coller les raccords pour éviter le risque de rupture lors du remblai et
surtout le risque de dégagement de vapeur nocive due aux colles.
Le
matériau utilisé ne doit pas dégager de vapeur nocive comme cela peut être le
cas du PVC par exemple lorsqu'il est soumis à des températures élevées
(>30°).
Le
tuyau doit surtout être lisse à l'intérieur pour éviter tous dépôts de matières
dans les éventuelles cannelures intérieures.
Pour
l'extérieur privilégier les tuyaux annelés pour augmenter l'échange thermique
entre le sol et le tuyau. Mais attention aux cannelures extérieures car s’il se
forme une couche ou poche d’air à la surface extérieure du tuyau, l’échange
thermique se fera mais de façon très médiocre voire nulle !
Donc
à réfléchir sur le risque en fonction de la nature du sol.
info
extérieure :
La
surface intérieure lisse diminue les pertes de charges, ne crée pas d’adhérence
superficielle du flux afin d’atteindre un régime laminaire.
Sur
cette notion : A moins d'avoir de petits diamètres et de petites vitesses
le régime d'écoulement dans un tuyau n'est pas laminaire. Cela n'est pas
souhaité dans le cas des puits canadiens. Un bon moyen de s'en rendre compte
est de calculer le nombre de Reynolds (nombre qui permet de caractériser le
régime d'écoulement). Il est important de savoir que les transferts thermiques
sont plus élevés avec un écoulement turbulent qu'avec un écoulement laminaire.
En outre les pertes de charges en régime laminaire ne sont pas nécessairement
plus faibles qu'en régime turbulent.
Dans
les régions sans Radon, avec des périodes de gel pas très intense, ce qui est
le cas de la Provence, les tuyaux pourraient être en terre cuite, comme par le
passé. Il se produit alors un échange entre le tuyau et l'air circulant qui
rééquilibre l'hygrométrie de l'air.
Les
sols rocheux ont une plus grande efficacité thermique mais les difficultés de
mise en œuvre apparaissent.
Il
faut aussi savoir que le sol au dessus des puits reste froid plus longtemps au
printemps, et que la zone ne doit pas être utilisée comme jardin de primeur.
L’évacuation
des condensats est un problème qu’il faut traiter, singulièrement l'été car
l'air se refroidi et l'eau se condense dans les tuyaux.
Pour
l’évacuation, la pente du réseau doit être de 2% en général.
Direction
de la pente :
Pente
dirigée vers l’extérieure afin d’avoir l’évacuation hors habitat ?
ou
Pente
dans le sens de l'aspiration pour l'évacuation des condensats, ce qui fait que
la récupération des condensats se fait dans la maison ?
Dans
le schéma ci-dessous :
Le
système 1 permet une étanchéité depuis l'entrée de l'air jusqu'au système de
ventilation.
Cette
solution semble être à privilégier dans les régions à fortes concentrations de
gaz radon dans le sol ou si votre sol est très humide (sources, nappes
souterraines,...). Mais on ne démontre
pas pourquoi car on peut croire suivant le schéma que le radon entre dans la
maison !!!
Dans
le cas d'une maison sans cave (N°2), les condensats peuvent être récoltés dans
un regard placé au niveau du point bas. Ce regard permettra également
d'inspecter visuellement le tuyau pour y déceler d’éventuels problèmes.
La
solution N°3 pour une maison sans cave est de placer un tuyau plus profond sur
un lit de cailloux pour permettre l'infiltration des condensats dans le sol.
Détail
du siphon : Le passage de l'air va avoir tendance à assécher le siphon. Un
système simple consiste à placer un tuyau dans un récipient rempli d'eau. Une
contenance suffisante en fonction du débit va éviter que le siphon ne se
dessèche. L'excédent peut être évacué dans un écoulement des eaux usées.
Attention à placer un deuxième siphon dans ce cas pour éviter d'aspirer des
mauvaises odeurs.
Toutes
les configurations sont envisageables, mais il faut garder à l'esprit que moins
il y aura de coudes, moins grande seront les pertes de charge et de ce fait la
puissance du ventilateur sera également réduite.
Lors
de la conception évitez coudes et angles. Préférer deux coudes de 45° au lieu
d’un de 90°.
La
pose du tuyau s'effectuera en fonction de la configuration du terrain.
Gardez
une distance suffisante entre les différents tuyaux. (Min 0.8 m)
Info :
Les tuyaux coûtent suivant les modèles entre 150 et
600 euros environ pour les 30m.
Le coût d’une VMC suivant les marques et modèles va
de 500 à 2000 euros pour une double flux.
Le
radon est un gaz radioactif d'origine naturelle. Il provient de la
désintégration de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Il
est présent partout à la surface de la planète et provient surtout des
sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de
construction.
La
figure ci-dessous est le résultat du bilan de 1982 à 2000 de la campagne
nationale de mesure du radon. Elle montre les activités volumiques du radon
dans les habitations et la mesure de la radioactivité naturelle dans les
départements français.
Nombre
de départements mesurés : 96
Nombre
de mesures : 12641
Moyenne
arithmétique nationale brute : 90 Bq.m-3
Moyenne
arithmétique pondérée par la population de chaque département : 68 Bq.m-3
*
1 Becquerel (Bq) = 1 désintégration par seconde
Source : IRSN /DPHD-SEGR-LEADS : Bilan du 01
Janvier 2000
Le
radon est un polluant. Il peut s'accumuler dans les maisons. C'est un facteur
de risque du cancer du poumon. Une bonne aération diminue la quantité de radon
dans la maison.
Le
radon peut s'accumuler dans les espaces clos, et notamment dans les maisons.
Les
moyens pour diminuer les concentrations de radon dans les maisons sont simples
: aérer et ventiler les maisons, les sous-sols et les vides sanitaires.
Améliorer l'étanchéité des murs et des planchers.
Dans
les 31 départements les plus concernés, les autorités locales doivent faire
procéder à un dépistage de ce gaz radioactif dans certains lieux ouverts au
public pour des séjours prolongés (en particulier, les établissements
d'enseignement et les établissements sanitaires et sociaux). Allier, Ariège,
Hautes-Alpes, Ardèche, Aveyron, Calvados, Cantal, Corrèze, Corse du Sud,
Haute-Corse, Côtes-d'Armor, Creuse, Doubs, Finistère, Indre, Loire,
Haute-Loire, Lozère, Haute-Marne, Morbihan, Nièvre, Puy-de-Dôme,
Hautes-Pyrénées, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Haute-Saône, Deux-Sèvres,
Haute-Vienne, Vosges, Territoire de Belfort
Le
Radon peut être insufflé dans la maison à l'aide du puits provençal si le
tuyau, apportant l'air depuis l'extérieur, n'est pas étanche. Il faut éviter
les raccords tant que l’on peut. Une attention particulière doit être portée à
l'enrobage du tuyau avec de la terre pour éviter les cavités ou le Radon
pourrait se loger. Les cavités empêchent aussi l’échange thermique.
En
cas de présence d'une forte concentration de Radon dans le sol, seule une
solution étanche sera envisageable.
Par
mesure de précaution, effectuez une mesure de Radon sur plusieurs semaines dans
la maison à l'aide d'un dosimètre qui sera analysé par un labo (20-40 €).
Informations,
source et forum
http://www.batirbio.org/html/modules.php?name=News&file=article&sid=32
http://fr.ekopedia.org/Puits_canadien
http://www.canada-clim.com/rubrique.php3?id_rubrique=9
http://www.paul-lueftung.de (site d’un
fabricant allemand)
http://www.fiabitat.com/puits-canadien.php
(Fiabitat Concept : bureau d’étude)
http://www.izuba.fr (IZUBA - Etudes thermiques
et téléchargement de logiciel en démo)
http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2002/HollmullerP/these.html
(Thèse très intéressante sur les échangeurs d'air géothermique dont le puits
provençal)
http://www.irsn.fr Institut de radioprotection
et de sûreté nucléaire (IRSN),
Expériences
et constructions
http://maisoncontemporaine.net/index.php?cible=puitcanadien.htm&titre=Le+puit+canadien&rubrique=5
http://www.euronto.com/gredyco/phenomenes/puits_proven%E7al.htm
Site
de l’Université de Siegen (Allemagne) dédiée en partie à la physique de
bâtiment et de l'énergie solaire. Téléchargement de logiciel (gratuit en démo).
Pour
le calcul de puits provençal :
GAEA
http://nesa1.uni-siegen.de/softlab/gaea1_e.htm
fin